Le stress et la gestion du stress – Les solutions par la sophrologie

Le stress et la gestion du stress – Les solutions par la sophrologie

1/ Définition du stress

Le stress est un mot fourre-tout qui possède pourtant une définition précise dans les neurosciences, où il est défini comme “tout changement survenant dans l’environnement menaçant l’homéostasie du sujet” (1).
Cette définition s’applique aux stress psychologiques qui en quelque sorte anticipe le stress lui-même, qui peut être alors défini comme stress physiologique et qui consiste en la rupture d’homéostasie elle-même.
Les stresseurs physiologiques sont ces stimuli intéroceptifs qui manifestent une telle rupture: la sensation consciente ou inconsciente d’hypertension, d’hypo ou d’hyperglycémie, d’hypoxie, … La plupart des paramètres physiologiques sont chez les mammifères contrôlés de manière très précise, c’est que l’on dénomme homéostasie et qui nous distingue par exemple des reptiles. Ainsi, lorsque la valeur d’équilibre d’un de ces paramètres physiologiques dérive, rythme cardiaque, pression sanguine, volémie sanguine, glycémie, température corporelle, rythme respiratoire, … un stimulus de stress en résulte.
Ici le mot stress désigne donc un stimulus, susceptible de générer ensuite des réactions.
Il faut ainsi distinguer le stress physiologique lui-même du stress psychologique qui le représente comme menace. Par exemple, la faim lors d’une famine, qui est une douleur correspondant à une rupture d’homéostasie métabolique, et qui ainsi constitue un stress physiologique; doit être distinguée de la “menace de la famine” qui est un stresseur psychologique: par exemple, un incendie a ravagé l’habitat d’un rongeur, ou plus élaboré pour un humain civilisé, la perpective d’un chômage endémique.

Dans le langage courant, le mot stress désigne bien souvent la réponse aux stress. Et ainsi, le stress est un ensemble de réactions à un stimuli menaçant l’homéostasie, une série de manifestations biologiques, un ensemble de réponses psycho-physiques à une situation menaçante. Ce sont des adaptations normales de l’organisme.
Il s’agit la plupart du temps de réponses du système autonome qui sont agencées pour nous permettre de répondre à des menaces, elles sont adaptatives. Par exemple, face à une menace physique, notre coeur bat plus vite pour nous préparer physiquement à la fuite ou la défense.
Mais là est la complexité du vivant que face à un stresseur psychologique, qui représente une menace pour notre homéostasie, notre corps par le système autonome met en oeuvre une réaction qui précisément génère un bouquet de stresseurs physiologiques: rythme cardiaque augmenté ou ralenti, hypertension, hypotension, respiration accélérée, toutes ces réactions corporelles accompagnent ces réactions adaptatives aux menaces: fuite, défense, immobilisation,… Notre complexité de mammifères civilisés, cognitivement élaborés, est que nombre de ces réactions adaptatives sont largement inconscientes, et les stimuli qu’elles provoquent deviennent les seuls stresseurs qui nous apparaissent.
Ils n’empêchent que ces réactions passagères sont parfaitement normales et adaptatives, faisant partie de notre bagage de mammifère.

Les problèmes démarrent vraiment avec le stress chronique, lorsqu’il perdure et devient répétitif, pouvant créer des troubles, des maladies et de véritables handicaps: migraine, eczéma, troubles digestifs, une grande fatigue, problèmes de concentration, mémoire, insomnie, dérèglement hormonale, anxiété, burn-out, dépression, maladies cardiovasculaires, obésité, diabète,… qui sont des maladies du siècle (2).


2/ Les sources du stress dans notre quotidien

Les stresseurs peuvent être au plus proche de la définition neuroscientifique du stress, constituer un stress physiologique, comme dans les problèmes de santé: douleurs, intervention chirurgicale, handicap,…
Mais ils peuvent aussi en sembler éloignés comme les stresseurs psychologiques, cognitivement élaborés, qui consiste en situations, en phénomènes nous apparaissant, en stimuli, qui sont interprétés plus ou moins consciemment comme des menaces.
Ces stresseurs phychologiques peuvent être gradués selon le degré d’anticipation (menace imminente, à moyen terme, à long terme), ou d’élaboration cognitive (par exemple, une araignée ou un serpent réel face à soi, son image, son évocation dans une conversation, son concept par exemple comme divinité ethnographique).
Mais par ailleurs, ils existent chez les mammifères un certain nombre de stresseurs psychologiques que l’on retrouve peu ou prou chez toutes les espèces: le stress de contention (être coincé ou immobilisé), le stress d’isolation sociale (3), le stress de défaite sociale (être agressé par un congénère de sa propre espèce) (4), le stress nociceptif (douleurs de tout type: brûlure, piqûre,…), le stress de frustration (un évènement agréable prévue n’a pas lieu), le stress de stimuli sensoriels trop intenses (lumière vives, sons forts,…), le stress “inéchappable” (ce sont les stresseurs précédents apparaissant de façon imprévisible et inévitable, ce qui correspond à l’absence de refuge, c’est à dire de lieu où le sujet est en sécurité) (5).
Et finalement, on peut retrouver dans nos stresseurs d’humains civilisés, cognitivement élaborés dans un monde qui semble éloigné de l’état naturel, beaucoup de points communs avec ces stresseurs psychologiques des mammifères:

  • stress familiaux (conflits, séparation,…), qui renvoie au stress d’agression ou d’isolation sociale.
  • socio-économiques – professionnelles (chômage, mal-être au travail,…): le chômage accumule les stresseurs puisqu’en évoquant le spectre de l’incapacité à subvenir à ses besoins primaires (se nourrir, se loger), il renvoie ultimement au stress nociceptif (la faim comme douleur), au stress inéchappable (pas de refuge), mais il renvoie aussi au stress d’agression et d’isolation sociale. Le mal-être au travail est également multiforme, dans le maintenant banal surmenage professionnelle, trop à faire en trop peu de temps, il y a la menace du manque de reconnaissance, qui renvoie au stress de frustration, mais à travers les phénomènes de harcèlement protéïforme, il peut aussi directement renvoyer au stress d’agression et d’isolation sociale.
  • contrariétés: être bloqué dans un embouteillage qui renvoie au stress de contention, manquer un train qui renvoie au stress de frustration…
  • l’auto-dépréciation, ou auto-accusation qui en fait constitue une auto-agression, et renvoie au stress de défaite sociale.

D’autres facteurs de stress peuvent être présents que nous ne soupçonnons pas.
Cette idée générale que les stresseurs psychologiques humains puissent avoir une fondation de bas niveau, retentissant dans nos origines de mammifères, explique la mobilisation physiologique qui les accompagnent.

Même lorsque le stress rejoint notre part la plus élevée, notre esprit, se manifestant comme une discordance, un désaccord avec soi-même, de ce que nous voulons vraiment, de notre propre rythme, ou un désaccord avec notre environnement et son rythme; on pourrait encore y trouver la trace de ces stresseurs psychologiques mammifères pour en expliquer l’émoi, l’écho physiologique:

  • le désaccord avec soi-même, ses valeurs ou avec son environnement comme stresseur d’isolation sociale,
  • un désaccord avec notre propre rythme ou celui de notre environnement, c’est précisément exactement la rupture d’homéostasie, dont une des manifestations est notre cycle circadien éveil-sommeil et toutes les innombrables horloges internes qui l’accompagnent tout au long de la journée et de la nuit. En effet, si les noyaux suprachiasmatiques situés dans l’hypothalamus constituent le chef d’orchestre de notre rythme biologique, des horloges périphériphériques, sans cesse resynchronisées avec lui, sont présentes dans le foie, le pancréas, le tract gastrointestinal, le tissu adipeux, les cellules musculaires, le coeur, les reins (6).

C’est un trop de tout: trop d’attente (demandes), d’exigences, trop d’informations, d’excitation,… nous perdons le sens, l’essentiel. Et là encore, le trop d’excitation, d’informations, renvoient en écho aux stresseurs des stimuli intenses communs chez les mammifères.

Nous ne sommes pas tous égaux devant le stress, nous n’avons pas le même seuil de tolérance. Il varie selon notre état physique, émotionnel, mental, et notre capacité personnelle.
Le stress peut être plus ou moins intense et plus ou moins répétitif dans la durée. Il peut devenir chronique avec des risques de somatisation négative (fatigues, anxiété, douleurs,…) et entraver notre bien-être et notre santé. Il peut être un facteur déclenchant de crises migraineuses, par exemple, et certaines maladies chez des personnes prédisposées. C’est pourquoi, nous devons écouter notre corps et veiller à ce que ces phénomènes ne s’installent pas.

Le modèle interprétatif original du stress esquissé précédemment serait sûrement intéressant à développer. En reliant nos stresseurs à d’autres, plus élémentaires et rencontrés chez les mammifères de façon générale, il n’a pour objet ici que de justifier l’enracinement physiologique des réponses au stress, un fait maintenant largement reconnu (7).
Le stress chronique se matérialise, s’inscrit dans notre corps.


3/ La gestion du stress par la sophrologie

La médecine conventionnelle face au stress touche à ses limites, les traitements médicamenteux étant mal tolérés ou mal acceptés, une prise en charge pluridisciplinaire est parfois conseillée.
Les « professionnelles, experts, thérapeutes » de la gestion du stress se multiplient (thérapies comportementale et cognitives, de relaxation,…), et de nombreuses personnes cherchent une solution dans une ou plusieurs de ces activités.

La Sophrologie n’est pas une nouvelle forme de thérapie selon le protocole habituelle du professionnel prenant en charge un patient. Même si elle s’inscrit dans une relation d’aide, la pratique de la sophrologie est avant tout la transmission d’une méthode, permettant ensuite au sujet d’être indépendant, acteur lui-même de sa propre santé et de son bien-être physique et mentale. Il acquiert des outils pour mieux gérer son stress de façon autonome dans les situations difficiles, et de façon générale mieux s’adapter à ce monde dans lequel nous vivons.

Comment retrouver apaisement et réconfort ?

Nous ne pouvons pas toujours changer les évènements, circonstances externes; mais nous pouvons changer notre attitude et notre réponse face au stress. Le stress dépend aussi de moi et de ma réponse.

La Sophrologie propose des solutions différentes et globales pour diminuer, combattre les effets du stress. La méthode caycédienne nous permet de faire des pauses, d’évacuer le stress, de récupérer et développer une meilleure résistance au stress. En nous concentrant sur nous-mêmes, notre corps, elle permet de nous calmer, relaxer, prendre du recul, identifier les sources du stress, puis d’activer le positif et nos sensations agréables.
La sophrologie ne repose pas sur l’analyse ou l’interprétation des stresseurs qui nous affectent, mais s’appuie sur la phénoménologie, une méthode permettant d’accéder à notre conscience profonde ou préconscience. Ensuite, la réflexion, l’interprétation, est l’affaire de chacun dans le prolongement des phénodescriptions, qui précisément recueillent, collectent les observations préconscientes qui viennent à nous lors des pratiques.

Les effets de la sophronisation de base sont une relaxation psycho-physique,
une amélioration de la qualité de sommeil et la capacité d’identifier les sources du stress.
C’est un entraînement de la conscience permettant la récupération de l’énergie et un nouveau sentiment de vitalité.

La sophrologie peut permettre la diminution des traitements médicamenteux et agit comme méthode alternative sur la globalité de l’être, en complémentarité d’un traitement conventionnelle sans y interférer.

Après une certaine durée d’entraînement régulier, une fois les techniques acquises, elles peuvent être utilisées en amont ou dans les situations stressantes en un temps très court.
Avec la pratique, en renforçant nos capacités et nos valeurs propres, nous développons une attitude différente envers nous-même et envers les autres, plus positive et constructive.

La Sophrologie aide chacun à reconnaitre ses facteurs de stress, elle nous aide à identifier les sources et à développer l’auto-conscience. Nous apprenons à vivre consciemment l’instant présent, nous observons ce qui se passe en nous, ce qui nous permet de devenir sujet (nous ne sommes pas objet), ce qui nous permet de nous « échapper » ou de sortir de la situation stressante, autrement dit, de ne pas nous laisser envahir par le stress et de réagir de façon plus adaptée.
La pratique sophrologique permet la récupération physique et mentale grâce à la relaxation qui est un état naturel, indispensable. Elle nous apprend le lâcher-prise, à libérer les tensions, accepter ce qui est et améliorer la confiance en nous.
Pour revenir à nos réflexions initiales sur la nature du stress, la relaxation, le lâcher-prise, ne sont rien d’autre que le retour à l’état d’équilibre, une restauration de notre homéostasie, et en cela, ces méthodes abolissent, pendant la durée de leur pratique, le stress à sa source.

Lors de la sophronisation, nous prenons conscience de notre corps, de nos pensées et de nos émotions dans un état de relaxation. Nous nous plaçons dans un état psycho-physique opposé au stress qui génère l’apaisement. Avec le temps, nous allons développer une meilleure relation à nous-même par l’amélioration de la conscience de soi, de comment je suis et comment j’interagis avec le monde environnement. Le stress n’aura plus le même impact sur nous.

L’efficacité de la méthode caycédienne s’appuie sur l’expérience vécue (la vivance), la rencontre entre corps et esprit permettant d’accéder à une nouvelle conscience, et la répétition vivancielle amenant à une transformation des structures de l’être.
Sa pratique régulière ouvre à des prises de conscience qui sont le point de départ pour un changement durable.
Etant observateur de sa propre conscience, la personne devient extérieure à la situation stressante (dangereuse), ne la vit plus sur le mode passif, en tant qu’objet, mais redevient sujet. Il y a un effet stabilisateur au niveau émotionnel, vous ne subissez plus les effets néfastes des pics de stress dans les plupart des situations. C’est un apprentissage qui vous servira tout au long de votre vie.
De plus, vivre les expériences sophrologiques avec la conscience dirigée vers le positif, les sensations relaxantes, répétées, vont vous amener à un changement perceptif, cognitif et comportemental. C’est votre style de vie qui changera.

La particularité de la sophrologie, est la considération de l’intégrité corps-esprit. Le corps prend une place centrale dans la pratique. « Nous mettons le monde extérieur entre parenthèses et laissons libre expression à la présence du corps dans la conscience » (8). Les pratiques de la sophrologie nous guident vers le « sentiment du vivant » en soi. En vivant ces expériences-là, nous sommes dans une réalité essentielle qui nous centre et nous pose. Elle nous éloigne de notre existence et de ses soucis pour nous offrir une conscience en paix.
Une des principes de la sophrologie est l’action positive. Le changement positif d’une structure psycho-corporelle se répercute sur l’ensemble des structures. Nous somatisons le positif, des sensations, perceptions agréables et sentiments de bien-être et de bonheur. La méthode prend en compte l’ensemble de l’être (corps-mentale-affectif-conscience) et l’intentionnalité des pratiques est dirigée vers tous ses composants.
Et lorsque nous pratiquons, nous sommes dans un niveau d’état de conscience entre veille et sommeil (le niveau Isocay), ce qui renforce l’intégration et la dynamisation de notre potentiel (9).
Le fondateur de la Sophrologie, médecin, neuro-psychiatre Prof. Alfonso Caycedo (1932-2017) a développé et élargi cette méthode, « école de la conscience harmonieuse » durant plus de quarante années. Agissant sur nos perceptions et capacités physiques, émotionnelles et mentales, elle est aujourd’hui appliquée dans des nombreux pays pour la gestion du stress et la diminution des risques d’évolution pathologique.

Il n’y a pas de contre-indications formelles à la pratique de la sophrologie Caycédienne. Toute personne en pleine possession de ses facultés de conscience peut la pratiquer. Le sophrologue adaptera les exercices aux conditions psycho-physiques de la personne (9).


Références bibliographiques

(1) “Corticotropin-releasing hormone (CRH) in psychiatry: from stress to psychopathology”, Stephan J Claes, 2004, https://doi.org/10.1080/07853890310017044
(2) https://www.inrs.fr/risques/stress/effets-sante.html
(3) “Long-Term Isolation Stress in Rats”, Anita Hatch, G. S. Wiberg, Tibor Balazsand, H. C. Grice, 1963, https://doi.org/10.1126/science.142.3591.507
(4) “Social defeat stress induces a depression-like phenotype in adolescent male c57BL/6 mice”, Sergio D. Iñiguez, Lace M. Riggs, Steven J. Nieto, Genesis Dayrit, Norma N. Zamora, Kristi L. Shawhan, Bryan Cruz, Brandon L. Warren, 2014, https://doi.org/10.3109/10253890.2014.910650
(5) “A Translational Paradigm to Study the Effects of Uncontrollable Stress in Humans”, Laura E. Meine, Katja Schüler, Gal Richter-Levin, Vanessa Scholz, Michele Wessa, 2020, https://doi.org/10.3390/ijms21176010
(6) “Chronobiologie, les 24 heures chrono de l’organisme”, Claude Gronfier, Inserm 1028, 2017, https://www.inserm.fr/dossier/chronobiologie/
(7) “The Physiology of Stress”, Joséphine Coo, Dana Zappetti, 2019, http://dx.doi.org/10.1007/978-3-030-16558-1_1
(8) “Alfonso Caycedo, le parcours hors du commun du créateur de la sophrologie”, N.Caycedo, 2018
(9) https://alfonsocaycedo.com/conscience-et-sophrologie/

Les troubles du sommeil et l’apport de la sophrologie

1/ Le sommeil: un cycle naturel

Quoi de plus naturel que de dormir. Et pourtant, notre société est malade du sommeil, disent certains médecins. Nous dormons en moyenne 2 heures de moins qu’il y a 100 ans !
Dans une culture de l’immédiateté, du temps compté, le manque du sommeil, le surmenage, le stress et l’anxiété envahissent notre vie professionnelle et privée. Les conséquences pèsent sur notre bien-être et notre santé.
Bien dormir, un bon sommeil constitue le meilleur remède anti-âge et un formidable anti-stress.

Le besoin, la durée et la qualité du sommeil varie selon les ages. La production de la mélatonine, l’hormone de l’horloge biologique, diminue avec l’âge (4).
Le sommeil est nécessaire à la récupération de nos forces physiques et psychiques. Il est indispensable à notre survie. Il a une fonction restauratrice de l’organisme, on le dit anabolique, car il permet le stockage de l’énergie. Il est aussi régulateur des fonctions hormonales.
Le sommeil est essentiel pour notre cerveau, pour sa maturation pendant notre développement, puis pour son bon fonctionnement tout au long de notre vie. Il joue un rôle-clé dans l’établissement et la consolidation de la connectivité neuronale. Il est étroitement lié à notre santé en générale et à notre qualité de vie.

Une nuit de sommeil est entrecoupée d’éveil brefs dont nous ne sommes pas conscient. Elle comporte plusieurs phases et commence par la phase de sommeil lent léger (stade 1 et 2), se poursuit par la phase de sommeil lent profond (stade 3 et 4) réparateur, et se termine par la phase de sommeil paradoxal comportant davantage de rêves, et de plus en plus proche de l’éveil. Le sommeil réparateur est plus important en début de la nuit (1).


2/ Les signes d’un trouble du sommeil

Les troubles de sommeil sont très fréquents: un sommeil insuffisant, de mauvais qualité, avec des fractionnements, un sommeil non récupérateur. Ces troubles peuvent être transitoires ou chroniques.

D’après l’INSV (Institut National du Sommeil et de la Vigilance), un français sur cinq souffre d’insomnie (2). Elle se définit par:

  • des difficultés d’endormissement
  • des réveils au cours de la nuit avec difficulté pour se rendormir
  • un réveil trop précoce le matin et/ou une sensation de sommeil non récupérateur survenant au moins trois fois par semaine depuis au moins un mois


3/ Les causes d’un trouble du sommeil

Il est important d’exclure avec son médecin une éventuelle pathologie sous-jacente.
Une telle pathologie peut être suggéré par le cumul de plusieurs signes parmi la liste non exhaustive suivante: une grande fatigue dès le réveil, un sommeil agité, des cauchemars, des douleurs, des sensations désagréables dans les jambes,…
Mais en même temps, la présence de ces signes n’implique pas nécessairement une pathologie somatique, seul un diagnostic différentiel approfondi effectué par un médecin, s’appuyant éventuellement sur un centre expert du sommeil, peut permettre d’éliminer ces causes.

Les causes sont nombreuses et se manifestent très différemment d’une personne à une autre.
Elles peuvent être:

  • en relation avec un trouble médical ( hormonal, douleurs, reflux gastro-œsophagien, dépression, apnée du sommeil,…)
  • liées à des substances (nicotine, caféine, médicaments,…)
  • idiopathiques (affection rare, caractérisé par une incapacité constante à obtenir une quantité appropriée de sommeil)
  • psychophysiologiques (cauchemar, stress, anxiété, préoccupations,…)
  • liées à une mauvaise hygiène de sommeil (ne pas respecter le biorythme, travail de nuit, animaux domestique qui dérangent,…)

Certains types d’insomnie s’associent à un conditionnement négatif du coucher ou des réveils nocturnes. La peur de ne pas pouvoir dormir ne fait que renforcer l’insomnie.


4/ Les conséquences d’un trouble du sommeil

Les troubles du sommeil s’accompagnent toujours de conséquences dans la journée.
Ils peuvent être transitoires ou s’installer dans la durée.

Ces troubles de sommeil peuvent créer:

  • une fatigue qui s’installe
  • des difficultés de concentration
  • de l’irritabilité
  • de la somnolence en journée
  • de l’anxiété
  • un état dépressif
  • des difficultés dans les relations sociales
  • une baisse de résistance aux maladies
  • une baisse de la vigilance
  • une baisse de la libido
  • des problèmes de santé générale




5/ Améliorer son sommeil: un ensemble de conseils de vie pour se mettre du coté de son corps

Il est conseillé de ne pas trop attendre pour changer ses habitudes, trouver la source qui perturbe votre sommeil et chercher de l’aide si nécessaire. N’hésitez pas de consulter votre médecin qui pourra exclure une éventuelle pathologie sous-jacente.

Pour mieux dormir, quelques conseils préalables:

  • bien organiser ses journées et noter ses priorités
  • préparez ou notez les tâches les plus importantes pour le lendemain
  • ralentissez le rythme autant que possible: pensez d’abord à vous-mêmes. Faites de votre santé, de votre bien-être une priorité
  • favorisez les activités calmes dans votre temps libre (lecture, musique douce, dessiner…), spécialement le soir,
    essayez de vous inscrire dans une rythme régulier: même horaire du coucher tous les jours
  • optez pour un repas léger le soir, et mangez tôt pour laisser suffisamment de temps à la digestion
  • pratiquez une activité physique régulière de préférence en plein air, mais éviter le sport le soir (pas moins de 2-3 heures avant le coucher)
  • éviter les excitants
  • éviter les écrans le soir, ils ont une action stimulante et empêchent de sentir la fatigue. La lumière bleutée inhibe la sécrétion de mélatonine. Vous pouvez aussi régler une température d’écran tirant vers le rouge (par exemple 3500 K) en utilisant des applications spécialisées. Déconnectez-vous idéalement 2 heures avant le coucher.
  • préparer la chambre, aérer, ne pas surchauffer (pas plus de 20°C), veiller à disposer d’une bonne literie, obscurité, et calme.
  • chauffer les extrémités du corps si vous avez froid. Il est difficile de s’endormir avec des pieds et des mains froids
  • n’oubliez pas de vous accorder des pauses dans la journée et de vous faire plaisir !


6/ L’apport de la sophrologie dans un trouble du sommeil

Pour sortir de l’insomnie, on peut utiliser des médicaments, mais ceux-ci comportent un certain nombre d’effets secondaires, dont l’accoutumance et ils doivent être utilisés avec prudence.
Le sommeil ne se maîtrise pas, il s’invite, on le laisse venir.
Dans des cas de troubles du sommeil, des méthodes alternatives aux traitements médicamenteux peuvent aider à améliorer la qualité de sommeil.

Un mauvais sommeil est bien souvent lié à un style de vie non adapté à vos besoins.

La sophrologie Caycédienne offre une méthode psycho-corporelle avérée efficace pour la gestion du stress et l’amélioration de la qualité du sommeil (5).
La méthode permet de déconnecter le mental des sources de stress pour se reconnecter à soi, son monde intérieur. L’attention dirigée vers les sensations agréables et la pensée positive permettent la construction ou le renforcement d’un espace intime sûr, où placer sa confiance, enraciné dans son corps.
Elle est un moyen de diminuer les éventuels traitements médicamenteux et/ou de seconder une thérapeutique. Avec cette pratique, vous pouvez développer vos propres capacités pour retrouver un bon sommeil.
Etant pratiquée régulièrement, elle favorise une bonne récupération durant la nuit. Ces techniques psycho-corporelles réalisées pendant la journée permettent de préparer un bon sommeil, et peuvent aussi être adaptées pour la pratique dans le lit, pour bien se détendre avant l’endormissement.

La méthode propose différentes pratiques basées sur la respiration, la relaxation, la méditation, le lâcher prise, l’introspection, la libération des émotions, le ici et maintenant, le sensoriel, la visualisation positive, la conscience réflective,… permettant l’amélioration de la qualité du sommeil. Elle favorise également les prises de conscience des sources de stress qui sont parfois ignorées, et l’évacuation des tensions qui y sont liées.
La pratique régulière et l’apprentissage de ces techniques simples permettent de développer la capacité d’une relaxation profonde à tout moment.
La sophrologie permettra aussi une évolution vers une existence plus équilibrée et sereine.


Bibliographie:

(1) http://pitiesalpetriere.aphp.fr/pathologies-sommeil/#1527083054622-b6d68e49-da34
(2) https://institut-sommeil-vigilance.org/
(3) https://www.chu-toulouse.fr/-sommeil-
(4) https://franceinsomnie.fr/a-chacun-son-sommeil/
(5) “Efficacité du programme « Mieux dormir & sophrologie » chez les patients d’un centre médical de soins primaires souffrant d’insomnie chronique. Une étude prospective randomisée et contrôlée”,
Natalia Caycedo Desprez (a), Koen van Rangelrooij (a), María José Fernández García (a), Josefina Fernández Rovira (b), María Jesús Molina Ayala (b), Rafael Solans Buxeda (a), Antoni Bulbena Vilarrasa (c), dans Hegel 2020/3 (N° 3), pages 201 à 209
(a) Sofrocay, Académie internationale de Sophrologie Caycédienne, Barcelone, Espagne.
(b) Centre médical de soins primaires de Serraparera, Cerdanyola del Valles, Barcelone, Espagne
(c) INAD. Hôpital de Mar. Département de psychiatrie et de médecine légale, l’Université autonome de Barcelone, Espagne.


Pour aller plus loin:

http://pitiesalpetriere.aphp.fr/pathologies-sommeil
https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/Sommeil_un_carnet_pour_mieux_comprendre.pdf
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/insomnie-adulte/definition-facteurs-favorisants

Renforcer nos capacités et notre confiance en nous-mêmes

Avec la methode Sophrologique, nous apprenons à mettre de coté les pensées négatives et parasites, à nous concentrer sur nous-même, et nos valeurs. A fur et à mesure, en pratiquant la sophrologie, nous allons mieux nous connaitre, et identifier nos besoins.
Elle nous aide à renforcer nos capacités en nous, à préparer nos projets, et à nous concentrer sur nos objectifs en étant positif et constructif.
La confiance augmente notre chance de réussite

L’anticipation positive

L’anticipation est une capacité que nous avons tous et que nous pouvons développer.
L’anticipation positive consiste à visualiser les solutions et possibilités. Elle permet de programmer le futur positivement. Il se prépare, se planifie. Une vision positive permet une meilleure concentration et motivation. Elle améliore la confiance et donc la réussite.

Sophrologie et douleurs

La douleur est une souffrance, aiguë ou chronique, plus ou moins intense, plus ou moins bien tolérée, selon les sujets, et qui dégrade notre bien-être.
Lorsqu’une douleur persiste, elle entraîne parfois des tensions musculaires qui intensifient la douleur.
La sophrologie peut aider, en parallèle du traitement médical, à mieux la supporter et à l’atténuer.
Elle nous fait prendre conscience de notre corps, comment nous le vivons. Elle aide à l’accepter comme il est avec une écoute bienveillante. Elle nous permet de nous sentir mieux dans notre corps et vivre les choses autrement.
Nous apprenons grâce à la méthode, à mieux à gérer la douleur. La pratique nous aide à faire abstraction de la douleur, à isoler le négatif, stimuler nos sensations positives corporelles, et à récupérer.
Avec les exercices de respiration et de relaxation dynamique (mouvements simples, tensions douces/relax), nous nous ré-approprions notre corps en le vivant avec des sensations agréables, bienfaisantes, et nous prenons peu à peu conscience, que c’est nous qui dirigeons et sommes à l’origine de la libération des somatisations négatives.